Aujourd’hui, rencontre avec une étudiante en école de mode, qui effectue son stage à l’opéra de Toulouse. Lieu rêvé pour toute personne passionnée de l’histoire du costume, l’opéra de Toulouse accueille tout au long de l’année des stagiaires. Shirley répond à nos questions et nous explique son rôle au sein de l’atelier.
Not Magazine : Bonjour Shirley, pouvez-vous tout d’abord nous parler rapidement de votre parcours scolaire/professionnel ?
Shirley : Bonjour ! Du plus loin que je me souvienne, la mode et surtout la couture a toujours été au centre de ma vie. Au collège, ma mère tenait une boutique où je l’aidais pour les découpes, la couture… C’est donc ma mère qui m’a initié à ce monde. S’en est suivi trois années durant lesquelles j’ai pris des cours particuliers en dessin de mode. La dernière année avant de rentrer dans l’école où je suis actuellement, j’ai pris des cours de couture. Désormais, je termine ma deuxième année à ESIMODE, qui m’a énormément fait évoluer que ce soit en dessin ou en couture.
NM : Waw quel parcours ! On peut dire que vous aviez les bagages nécessaires pour débuter une belle carrière de styliste. Maintenant, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le stage que vous faites actuellement ?
S : Oui ! Cela fait maintenant plus d’un mois que j’ai débuté mon stage à l’Opéra de Toulouse. J’y pratique essentiellement la couture. La partie modélisme est effectué par d’autres personnes. Mon rôle est donc d’assembler les vêtements, en effectuant de la couture à la machine, ou à la main.
NM : Vous dîtes que ce sont d’autres personnes qui effectuent la partie modélisme… Quelles sont les différentes équipes dans l’atelier ? Y a-t-il une hiérarchie ?
S : Oui, il y a tout d’abord la directrice de l’atelier, puis ensuite les deux cheffes d’atelier, et enfin les couturières et stagiaires. Ce sont les cheffes d’atelier qui s’occupent du modélisme, tandis que les couturières et les stagiaires effectuent la partie fabrication.
NM : J’imagine qu’il faut tout de même être compétent en fabrication pour faire le même travail que les couturières. A votre avis, quelles sont les compétences requises pour faire son stage à l’Opéra ?
S : C’est vrai que ce n’est pas tous les jours facile et que ce n’est pas donné à tout le monde. Je pense qu’il faut surtout avoir de la patience, car coudre toute la journée, ça demande beaucoup d’énergie. Il faut aussi être très minutieux, limite perfectionniste. Il faut être beaucoup dans le détail, et aussi avoir un certain dynamisme.
NM : En ce qui concerne ce que vous réalisez, pouvez-vous nous dire quels types de vêtements vous sont demandés de fabriquer ?
S : De tout. Cela passe des costumes jusqu’au grandes robes, en passant même par les filets de pêche ! En fait cela va dépendre des spectacles du moment.
NM : Justement, par rapport aux spectacles, pouvez-vous assister gratuitement aux représentations en tant que stagiaire ?
S : J’ai la possibilité d’assister aux avant-premières, ce qui est déjà bien. Mais j’avoue que l’ambiance des spectacles avec du public doit être géniale !
NM : Pour finir, pouvez-vous nous éclairer sur des mots de vocabulaire liés à la couture ? On a entendu parler d’un atelier flou et d’un atelier tailleur… Quelle est la différence ?
S : Le flou, c’est pour les grandes robes. Le tailleur, pour les vestes, chemises… On peut tout de même parfois retrouver l’un dans l’autre.
NM : Très bien merci ! Je pense qu’on a fait le tour, je n’ai plus qu’à vous souhaiter tout le meilleur pour la suite, j’espère à bientôt !
S : Merci également, à bientôt !
Propos recueillis par Stella Chaspoul Autuoro