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12 avril 2022

Melissa Helfer

L’homme qui savait la langue des serpents est un livre d’Andrus Kivirähk. Not Magazine vous fait découvrir cet ouvrage hors du temps.
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L'homme qui savait la langue des serpents

Ce livre est une véritable fable onirique qui invite le lecteur a réfléchir sur l’époque à laquelle nous vivons.

Résumé de l'ouvrage

L’histoire se déroule en Estonie au XIIIème siècle. Le roman est centré autour de Leemet, un jeune garçon qui vit avec sa tribu dans la forêt. Son peuple fait tout pour conserver les anciennes traditions et croyances. Le jeune homme est d’ailleurs le dernier à savoir la langue des serpents. Il s’agit d’une faculté qui lui permet de contrôler l’attitude des animaux et de converser avec les serpents. Il vit avec sa famille. De plus, les humaines sont très proches des ours. Les femmes de la tribu tombent régulièrement sous le charme de ces animaux. C’est également le cas de la soeur de Leemet. Leur petite vie bien tranquille commence à changer avec l’arrivée des chevaliers dans la région. En effet, les habitants de la forêt quittent progressivement les bois et rejoignent les hommes dans les villages. 

Les anciennes croyances et traditions commencent peu à peu à disparaître avec le départ des membres de la tribu. Les hommes de la forêt sont attirés par le mode de vie des villageois : le pain, la croyance pour le christianisme et l’agriculture.

Le seul moyen de lutter contre la colonisation des villageois et des chevaliers est de faire appel à la salamandre. Le problème qui se pose alors, c’est que pour y parvenir il faut que beaucoup d’hommes de la forêt l’appellent à l’aide de la langue de serpent. Or, ils ne sont plus suffisamment nombreux dans les bois et plus personne ne connait correctement cette langue, mis à part Leemet. Il n’est donc plus possible de lutter contre la perte d’une culture aussi ancienne que la leur.

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© Fnac - www.fnac.com
L'avis de Not Magazine

Dans ce roman, on découvre la vie un peuple ancien qui souhaite conserver les anciennes traditions et croyances. Andrus Kivirähk a réalisé un ouvrage qui ressemble davantage à un grand conte pour adulte qu’à un simple roman de fiction. On y retrouve également beaucoup d’éléments totalement fantaisistes, comme par exemple l’élevage de poux géants ou encore l’histoire d’amour entre la soeur du narrateur et un ours.

L’utilisation de la première personne nous permet dès le début de vivre l’histoire qui nous est comptée à travers les yeux du narrateur. Ainsi, on accompagne Leemet tout au long de sa vie. On découvre le monde dans lequel il vit, les traditions au milieu desquelles il a été élevé, sa curiosité à l’égard des villageois, et aussi son attachement pour les serpents avec lesquels il a noué une forte amitié.

L’auteur fait preuve d’une imagination démesurée qui donne à l’ensemble de l’histoire une dimension fantastique à laquelle on s’habitue très facilement et qu’on finit même par adorer. On y découvre le déclin de l’ancien temps, symbolisé par les hommes de la forêt et la progression vers la modernité, mise en scène avec les villageois.
On trouve également un autre sujet, celui de la solitude qui est abordée avec le personnage de Leemet qui finit par être le dernier homme vivant encore dans la forêt. Tout au long du livre, il incarne la finalité. Dès les premières lignes, il est décrit comme le dernier à connaitre la langue des serpents. Par la suite, il sera également le dernier à se marier avec une femme de la forêt et également le dernier homme à vivre dans les bois.

Quelques mots sur l'auteur :

Andrus Kivirähk est un écrivain estonien né le 17 août 1970 à Tallinn. Il a écrit divers types d’ouvrages tels que des romans, nouvelles, pièces de théâtre et des scénarios de film d’animation. De plus, son roman L’homme qui savait la langue des serpents a obtenu en 2014 le prix de l’imaginaire du roman étranger.

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Melissa Helfer

Rédactrice spécialisée dans les thèmes technologie, santé, sport et culture. Également écrivain sous le pseudo Mel Roah.