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11 août 2022

Jeunes Rédacteurs

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Depuis le 23 avril, le monde vient admirer les œuvres exposées à la 59eme édition de la Biennale de Venise intitulée, « Le lait des rêves ». Cette manifestation artistique qui fermera ses portes fin septembre permet de se plonger dans  l’univers imaginaire de l’art dans un monde en plein bouleversement politique et écologique.

La Biennale : une institution centenaire

L’origine de la Biennale de Venise peut paraître étonnante. En effet, cet évènement des plus prestigieux devait consacrer les vingt-cinq années de mariage du roi Humbert Ier et de Marguerite de Savoie le 19 avril 1893. Il n’aura finalement lieu que deux années plus tard grâce à l’appui du maire de la ville, Riccardo Selvatico. L’évènement biannuel a accueilli en son sein les plus grands artistes de ce monde : Millais, Puvis de Chavannes, etc. Malgré les années sombres qu’a connues l’Italie, la Biennale a toujours cherché à se maintenir. Elle organise aujourd’hui différents événements : manifestation d’art contemporain, de théâtre, de danse, de musique, d’architecture et de cinéma. Elle attribue des récompenses pour chaque manifestation dont le fameux Lion d’or. 

La 59ème édition arrive dans un contexte post-pandémie où les tentions climatiques et géopolitiques sont à leur comble. C’est donc l’angle surréaliste qui a été adopté pour immerger les visiteurs dans un monde de  rêves.

L’onirisme se fraie un chemin dans les pavillons de Venise

 « Le Lait des Rêves », tel est le thème de la nouvelle édition 2022. En référence à « The Milk of Dreams », titre du livre de l’artiste surréaliste Leonora Carrington, où la vie est sans cesse repensée par  le prisme de l’imaginaire. « Cela raconte l’histoire de ce monde où l’on trouve des créatures hybrides, des êtres magiques et cela célèbre une sorte de liberté d’esprit qui m’a beaucoup manquée ces derniers temps » raconte la commissaire de cette 59e Biennale, Cecilia Alemani. Ce sont donc des univers où les frontières sont sans cesse dépassées qui remplissent les pavillons de Venise. Pourtant, si le surréalisme est la ligne directrice de l’évènement, les références politiques sont présentes.

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Un évènement culturel teinté des tensions politiques actuelles

La Russie est la grande absente de cet évènement. En effet, les commissaires et artistes russes ont eux-mêmes décidé de ne pas participer à la Biennale cette année. Le thème de la guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine est bien présent.
« Comme je le dis souvent, derrière toute forme de guerre, il y a toujours un conflit culturel, et c’est ce que nous vivons actuellement » explique l’artiste du pavillon ukrainien Pavlo Markov. Pour cet homme né en Russie mais citoyen ukrainien, cette guerre est aussi celle de deux cultures qui s’affrontent. Son œuvre “Fontaine d’épuisement, Aqua Alta” se trouvait à Kyiv lorsque la guerre a éclaté. Heureusement, elle a depuis été reconstruite en Italie en un temps record. Cette année, l’exposition « This is Ukraine : Defending Freedom », organisée par le centre d’art Pinchuk de Kyiv, met en lumière le travail d’artistes ukrainiens contemporains avec le soutien d’artistes internationaux. Le président ukrainien avait d’ailleurs lancé un appel solennel au monde de l’art, par vidéo, lors de l’ouverture de la Biennale.

Article rédigé par Lou Thuret

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